Jouin, Claude. (1970). Recherches sur des Archiannélides interstitielles: Systématique, anatomie et développement des Protodrilidae et des Nerillidae. Thèse Doctorat, Faculté des Sciences des Paris, 203 + viii pp. Soutenue le 14 mai 1970 [unpublished].
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Jouin, Claude
1970
Recherches sur des Archiannélides interstitielles: Systématique, anatomie et développement des Protodrilidae et des Nerillidae
Thèse Doctorat, Faculté des Sciences des Paris, 203 + viii pp. Soutenue le 14 mai 1970 [unpublished]
Publication
World Polychaeta Database (WPolyDb). Thesis only. Copy supplied to WoRMS December 2016 by author, Claude Jouin-Toulmond
Conclusions Generales. Cette étude, qui porte sur la biologie de deux familles d'Archiannélides interstitielles; n'aborde pas le problème de la recherche de leurs affinités avec les autres Polychètes. Ces liens sont difficiles à trouver pour ces formes de petite taille, très adaptées au milieu interstitiel et les travaux anatomiques sont encore trop peu nombreux pour permettre d'établir des comparaisons valables. Mais il n'est pas possible d'admettre l'opinion récente de HERMANS (1969 ) selon laquelle les cinq familles d'Archiannélides: Polygordiidae, Protodrilidae, Saccocirridae, Dinophilidae et Nerillidae, constituent un groupe monophylétique. On peut, au contraire, admettre les points suivants:
1) les Archiannélides constituent un ensemble hétérogène de cinq familles qui ne sont pas parentes entre elles;
2) ces familles dérivent probablement des différentes familles de Polychètes mais ces liens sont encore tout à fait inconnus;
3) une évolution régressive se manifeste souvent chez ces .formes interstitielles.
L'évolution régressive est un fait constaté chez certaines espèces plus que chez d'autre s , à l'intérieur du méme genre. Elle correspond sans doute à une limitation dans la croissance de ces espèces qui serait dépendante de facteurs internes (par exemple métabolisme et activité mitotique faible). Certains organes édifiés par un petit nombre de cellules ne dépassent pas un niveau de structure qui correspond à celui d'un stade larvaire de taille comparable chez les autres Polychètes. La position du système nerveux inclus dans l'épiderme chez les Archiannélides est certainement liée à la petite taille du corps et à la structure particulièrement simple de sa paroi (absence de muscles circulaires, faible développement de la musculature longitudinale et oblique, absence de parapodes chez les Protodrilidae).
La bande ciliée ventrale qui apparaît chez les larves de Protodrilidae et de Nerillidae, comme chez toute trochophore de Polychète, est un caractère qui se maintient chez les Archiannélides àdultes: cette ciliature joue un rôle locomoteur important et représente une adaptation au milieu interstitiel. Admettre avec HERMANS (1969 ) que les Archiannélides ne sont ni primitives, ni secondairement régressées, mais sont des Polychètes d'emblée adaptées à la vie interstitielle, est une solution qui a le mérite d'être simple; elle ne s'oppose pas à l'hypothèse d'une diversité dans les souches au départ, ni à l'évolution régressive ultérieure dans l'adaptation de certaines formes aux espaces habitables les plus petits .